Pourquoi tous ces mensonges de nos guides religieux ? cas du mariage en Islam.

Quand j’ai publié mon troisième ouvrage « Traditions et religions aux Comores : le grand-mariage et l’Islam. », un ami universitaire m’a demandé qui suis-je pour écrire sur l’Islam ou encore donner des avis sur cette religion monothéiste ? A mon tour j’ai demandé à cet Universitaire en vertu de quoi nos guides religieux parlent de société alors qu’ils ne sont pas des spécialistes de la société ?

En effet porter un regard  sociologique sur les guides  religieux ou sur la région ne fait pas de moi un apprenti religieux encore moins un islamologue.

Chers lecteurs, à quelques heures  ou à quelques jours de son décès, le prophète a reçu un verset à travers Djibril qui serait le dernier du livre saint : « … Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous et J’ai accompli Mon bienfait sur vous.  Et J’ai choisi l’islam comme religion pour vous. » (Coran 5:3). Ce verset est venu mettre fin à toute spéculation post-révélation. Nul n’a le droit de passer un message qui serait assimilé à Allah ou au prophète après la mort de celui-ci. D’ailleurs le prophète nous a prévenu avant sa mort : « En vérité, ce qui est licite est clair, et ce qui est illicite est clair ; et entre les deux se trouvent des choses douteuses ; peu sont les gens qui connaissent si elles relèvent du licite ou de l’illicite. Celui qui s’éloigne des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur, et celui qui y choit finira par commettre l’interdit à l’exemple d’un berger qui fait paître son troupeau autour d’un domaine réservé; proche est le moment où il y pénètrera. Ecoutez! Chaque roi dispose de son domaine réservé et le domaine réservé d’Allah sur Sa terre est constitué de ce qu’Il a interdit. N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un bout de chair qui, s’il est pur, purifie tout le corps et s’il est corrompu, corrompt tout le corps. N’est-ce pas que c’est le cœur.» (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim). Et il va sans dire que malgré l’existence de ces verset et hadith, des guides religieux se permettent de donner des oriendations(recommandations ou interdictions) qui ne trouvent aucune inspiration dans le Coran ni dans le livre des récits du prophète. Les divisions des guides religieux entres Wahabi, soufis, sunnites trouvent leurs racines dans cette volonté de certains guides à innover dans la religion. Ici je vous parle d’un cas qui est si grave et pourtant faisant l’unanimité de tous les guides religieux. Quand certains sont coupables d’autres sont complices. Il s’agit du mariage religieux.

En islam, pour que le mariage religieux musulman soit valide, il faut que quatre conditions et seulement quatre conditions soient réunies :

  1. Le consentement des deux époux ;
  2. La présence du tuteur de la fille
  3. La présence de témoins (minimum deux.)
  4. La présence de la dot de mariage.

Et les guides religieux comoriens se sont permis de remplacer la présence du tuteur par celle d’un cadi ou de son représentant(le Naib) ; et aujourd’hui beaucoup de mariages se font à l’insu même du père de la fille.

Chacun de nous serait témoin d’un mariage qui a eu lieu chez le cadi. Celui-ci, au nom de l’amour des deux jeunes déclare le garçon et la fille unis dans le mariage au nom d’Allah ; qui a conféré ce pouvoir à ce cadi ?

Il est temps que le pouvoir public recadre ces guides religieux qui organisent ces mariages religieux sans la présence du tuteur de la fille dans la mesure où cela le rend illicite. Oui, une femme qui se marie pour la première fois sans la présence de son tuteur n’est pas dans un mariage halal même si tous les cadis comoriens étaient présents. Pour rappel, l’Islam n’est pas de la philosophie ni de la littérature ; Allah a été si formel : « Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en » (sourate 59, v 7).

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